Escale en croisière à Tamatave

Après une petite prise en main sur la piste de sable, on tourne à gauche pour couper 2 routes goudronnées, cette première partie nous fait découvrir une face de Tamatave, avec ses petites rues de sable et ses petits commerces folkloriques colorés et plus ou moins animés suivant le jour de marché, puis nous longeons la piste de l’aéroport par derrière pour ressortir sur la RN5. Quelques kms sur celle-ci, le temps de traverser un pont sous lequel le ballet incessant des pirogues chargées de sable de construction et celle des camions nous subjugue et nous consterne… Déjà, la guide nous fait signe de nous préparer à prendre une piste sur notre gauche.

Début de piste rapide et amusante, les camions ayant creusé des vagues, et non des ornières, et nous permettent de beaux dérapages. Quelques kms après on tourne à droite, la guide nous arrête et nous briefe sur ce qui nous attend… nous enclenchons le 4×4 et c’est reparti.

En effet, la piste où ne passent certainement que des quads devient plus technique. Notre guide nous gratifie d’une pause photo exceptionnelle ou rafraîchissement, en haut d’une colline d’où l’on domine l’île aux prunes avec son phare le plus haut d’Afrique, l’Océan Indien à perte de vue et decoupé sur un tapis vert.

Juste après cette pause, un passage très technique. Certains ne se sentant pas de le faire, la guide se charge d’assurer pour les moins casse-cous et pour rassurer les plus téméraires. Tout au long nous surplombons le sommet des collines des rizières, autres cultures et élevages de Tilapia.

La piste suivant la saison est plus ou moins poussiéreuse, après avoir traversé un dernier hameau on débouche sur le fleuve Ivoloina. Encore 400 m de piste défoncée par les camions et nous arrivons à l’embarcadère des radeaux en bambous.

L’embarcadère c’est un folklore ! D’abord une descente raide, aidés par les villageois, toute sorte de marchandises de la brousse en transit arrivées par le fleuve, et bien sûr : nous sommes l’attraction du jour.

Nos radeaux avancent poussés par de longues perches en bambou pour atteindre l’autre rive … pour ceux qui ont le pied marin. Un moment de pur bonheur. Pour d’autres il faut dépasser l’appréhension de ce qui ressemble à un « radeau de fortune », mais c’est franchement un moment inoubliable, ponctué des rires des bateliers et de nos propres sentiments évacués en fous rires ou cris de joie.

Sortie du radeau et nous traversons la RN5 à nouveau, cette célèbre route qui est classée dans les routes de l’impossible après Soanierana Ivongo.

Nous suivons le fleuve rive gauche, et pour être franc les premiers kms ne sont pas très agréables : la piste est cassée et très dure, on se fait secouer, ballotter … pour notre plus grand « changement de routine »…

Heureusement, après un pont en béton, la piste redevient du sable et ce n’est que du bonheur.

Nous traversons une rivière à gué et nous débouchons sur une plage immense et immaculée

Nous rejoignons la RN5 et traversons le pont d’Ivoloina pour rentrer sur Tamatave, avec un dernier petit détour sur la plage avant de rentrer au bercail.

Une bonne aventure, les yeux pleins de paillettes … avec un goût de pas assez …

Cette piste nous as permis de voir tous les revêtements que l’on rencontre sur les pistes de Madagascar et nous a donné un avant-goût des raids de plusieurs jours.

Nous embarquons dans le 4×4 pour rejoindre le bateau au passage nous pouvons vous poser au marché artisanal.

Vous repartez avec une vrai vision de Madagascar